EXPOSITION "POUR UN INSTANT"

POUR UN INSTANT
Exposition présentée par Guy Rodrigue, du 11 au 21 janvier 2018
Vernissage le jeudi 11 janvier à 18 H

À l’initiative du passionné d’art Guy Rodrigue, des œuvres de Jacques Bilodeau, Manon De Pauw, Pierre-Marc Ouellette, Michel Piquette, Yann Pocreau et Maude Veilleux ont été rassemblées pour un instant. Présentée à la Fonderie Darling du 11 au 21 janvier, cette exposition-évènement propose un dialogue ouvert et sans prétention entre différentes pratiques alliant la sculpture et l’image, la lumière et l’obscurité, la poésie et la danse. L’exposition Pour un instant est d’abord et avant tout une parenthèse dans le temps, dédiée aux plaisirs de voir et d’entendre l’art sous ses nombreuses formes.

Depuis le début des années 1980, Jacques Bilodeau a réalisé des interventions architecturales d’envergure dans des édifices qu’il recycle, afin d’interroger les présupposés de la vie domestique. Parallèlement à ces travaux in situ conjuguant art, design et architecture, les installations et les sculptures de Bilodeau sont exposées en galerie et dans des lieux publics. Ces œuvres s’offrent aux visiteurs comme des outils à activer et à manipuler, de telle sorte que le corps en est mobilisé, voire même désorienté. Elles déploient leur sens de manière à la fois performative et expérientielle.

La démarche de Manon De Pauw se matérialise sous plusieurs formes dont la vidéo, l’installation, la performance et la photographie. Ses œuvres mettent en scène des intrigues visuelles et sont axées sur la manipulation de matières tangibles et lumineuses ainsi que sur les processus d’émergence de l’image. La projection Danse optique est à la fois une étude chromatique et une chorégraphie de formes géométriques qui s’inspire du langage formel de Molinari et des Plasticiens. Elle résulte de manipulations d’acétates colorées (plus précisément des gels translucides utilisés pour l’éclairage) sur la surface d’une table lumineuse. Cette œuvre s’inscrit dans les recherches de l’artiste sur la notion «d’image performée» où le corps est manifeste, même en sourdine, dans la construction formelle de l’œuvre. L’œuvre a été réalisée dans le cadre d’une résidence de création à la Fondation Guido Molinari en 2015 et fut présentée lors de l’exposition De Pauw / A.Tremblay – Études la même année.

Inspiré des œuvres de l’exposition Pour un instant, la performance Ombrer de Pierre-Marc Ouellette est une ode au mouvement dans laquelle l’interprète a pour partenaire la lumière portée par les œuvres et le clair-obscur ambiant. S’appuyant sur les mots de la chanson Gloomy Sunday, interprétée par Billie Holiday, la gestuelle se compose en direct dans des formes libres et sensibles.Pierre-Marc Ouellette a complété sa formation à L’École de Danse Contemporaine de Montréal en 2005. Depuis 2007, il travaille comme interprète et collaborateur de la compagnie Le Carré des Lombes, dirigée par la chorégraphe Danièle Desnoyers. 

Par la photographie, Michel Piquette capture le temps en images, animé par la quête paradoxale d’une image antérieure à toute technique. En tissant des liens entre les paramètres de la géométrie, de l’abstraction, de la photographie et des pratiques expérimentales, Piquette crée un monde suspendu dans le temps, où le banal et l’évident deviennent des vecteurs de beauté et d’émotion. L’artiste vit et travaille à Montréal.

Yann Pocreau présente des expérimentations lumineuses et de nouveaux photogrammes conçus comme des réponses à la peinture. Bien que formaliste et très proche de la peinture abstraite, de l’abstraction géométrique en particulier, ce corpus est entièrement photographique. C’est pour l’artiste une façon réfléchir l’image à travers des codes qui appartiennent à l’univers pictural. Yann Pocreau est né à Québec en 1980. Il vit et travaille à Montréal. Il a participé à plusieurs expositions au Canada, aux États-Unis et en Europe. Son travail a été commenté dans divers magazines et ses œuvres font partie des collections suivantes : Banque Nationale du Canada, Hydro-Québec, Desjardins, Deloitte Toronto, Ville de Montréal, Ville de Longueuil, Musée d’art contemporain de Montréal, Musée des beaux-arts de Montréal, Musée d’art de Joliette et la collection Prêt d’œuvres d’art du Musée National des beaux-arts du Québec. Il est représenté par la Galerie Simon Blais à Montréal.

Maude Veilleux évolue à travers différentes disciplines dont la poésie, la prose et la performance. Son travail joue avec les concepts de l’autobiographique et de l’intimité ; elle confond la fiction et la réalité. Née en Beauce en 1987, elle a complété un baccalauréat en études littéraires à l’Université Laval et poursuit présentement des études à la maîtrise à l’Université de Montréal. Elle a publié deux recueils de poésie - Les choses de l’amour à marde et Last call les murènes - ainsi que deux romans, Le vertige des insectes et Prague.