Amanda Trager et Erik Moskowitz

Le travail d’Amanda Trager et  Erik Moskowitz, qui émerge généralement par itérations sur des périodes de plusieurs années, s'exprime sous diverses formes, principalement des films à canal unique et des installations vidéo, mais aussi des œuvres d'art en deux et trois dimensions. Leur travail situe les recherches, les entretiens et les pratiques d'histoire orale dans des récits déstabilisants par le biais d'une esthétique basée sur l'écriture de chansons et la ventriloquie, des tempos décalés et des représentations de l'environnement naturel en désaccord avec le fait-main. Ainsi, leur travail est redevable à la culture de leur ville natale, New York, en particulier à son avant-garde performative des années 1970 et 1980 (Joan Jonas, The Wooster Group), ainsi qu'à la discipline émergente de l'ethnographie sensorielle et aux techniques de recherche polyvocale/multivocale.

 

Lors de leur résidence à Montréal, Amanda Trager et Erik Moskowitz développeront deux projets basés sur l'histoire du Canada. Le premier projet, intitulé The Cape Breton Song-Portrait Project, est une œuvre dérivée d'une recherche sur les diverses communautés de l'île du Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse. Ce projet d’histoires narratives donne la parole à différentes communautés étrangères et marginalisées : : pratiquants bouddhistes dévoués, artistes de la "scène du centre-ville" de New York, évadés de la guerre du Vietnam et "Back-to- the-Landers" tous arrivés entre les années 1960 et 1980. Le projet s'étend également aux personnes de la communauté africaine de Nouvelle-Écosse et aux descendants des colons de la région. Des extraits d'entretiens sont superposés à des chansons ventriloques pour créer une série de Song-Portraits présentés de différentes manières. Le second projet de recherche, Controlled Burn, est un moyen-métrage d'animation qui explore le Montréal de l'époque coloniale, en se concentrant sur les relations spatiales vécues par la femme noire asservie, Marie-Joseph Angélique, et le serviteur blanc sous contrat Claude Thibault, son amant et co-conspirateur.

 

Biographie

La collaboration entre Erik Moskowitz et Amanda Trager a débuté en 2008. Leurs œuvres ont été exposées et projetées dans le monde entier, notamment au Centre Pompidou et au Jeu de Paume (Paris), à l'IFFR (Rotterdam), au Showroom (Londres), au Reina Sofia (Madrid), à la Haus der Kulturen der Welt (Berlin), à la Biennale de Mexicali (Armory Center for the Arts, Pasadena et Cine Tonala, Mexicali, Mexique), à la Microscope Gallery, à la 303 Gallery et à Participant Inc. 

Ils ont effectué des résidences artistiques au Headlands Center for the Arts et au Montalvo Arts Center, en Californie. Ils ont reçu de nombreux prix, dont le Grand Prix du court métrage d'Indie Lisboa (Portugal) et de nombreuses subventions de l'État de New York. Amanda Trager est actuellement étudiante de troisième cycle à l'Université NSCAD (Halifax) où elle poursuit une maîtrise en éducation artistique sous la supervision du Dr Charmaine A. Nelson et de l'artiste Joscelyn Gardner. Sa recherche de maîtrise, soutenue par l'Institut pour l'étude de l'esclavage au Canada, porte sur l'histoire de l'esclavage à Montréal à l'époque coloniale.

 

Expositions récentes

2023

Song-Portrait X, Eltuek Centre, Sydney, Nova Scotia, CA.

2022

The Work of Love, exposition de groupe, Pratt Manhattan Gallery, New-York City, USA.

2021

Migration, transcription and Song of freedom, projet de groupe, Los Angeles Contemporary Archive (LACA), USA. 

2020

Two Russians in the Free World (lancement du site), Microscope Gallery/Plateforme, Brooklyn, USA.

Mexicali Biennial: Manifesting the Terrestrial Paradise, Ciné Tonala, Mexicali, MX.