Dineo Seshee Bopape  /  and- in. the light of this.______

and- in. the light of this.______ fait partie d’une enquête en cours de Dineo Seshee Bopape, consistant à explorer le concept de souveraineté – territoriale, corporelle et de soi – et la métaphysique du néant à travers différentes idées et formes d’endiguement et de déplacement, d’occupation et d’accueil, ainsi que l’aspect politique sociohistorique de l’absence de territoire. De façon semblable à deux œuvres précédentes, sa ____ ke lerole, (sa lerole ke ___) (2016) (exposée à Art in General à New York) et indeed it may very well be the___________itself (2016) (commandée par la Biennale de São Paulo), cette nouvelle installation in situ pour la Fonderie Darling perpétue ses intérêts thématiques pour le sujet de l’Anthropocène et l’idée de souveraineté. L’installation consiste en une grande sculpture en forme de voûte ou d’œuf et en une longue structure de sol comprimé avec des objets comprenant des modelages d’un utérus, des herbes et minéraux servant à rétablir la santé de l’utérus et des morceaux d’argile modelés par un poing fermé.

 

and- in. the light of this.______, la nouvelle œuvre qui en résulte, bien que différente dans sa matérialisation, touche à des questions de genre et de maternité, d’histoire et de politique du lieu, de jeu, de mémoire et de métaphysique du soi et de la présence. Au lieu de fournir une réponse définitive à ces questions, Bopape lie poétiquement ces notions dans cette installation, créant ainsi un monument et un autel/hommage à ce qui est sacré, la terre, la patrie, le corps, l’esprit – et à une esthétique/langue « païenne » afro-diasporique/mondiale indigène.

 

Dineo Seshee Bopape, née en 1981 à Polokwane (capitale du Limpopo en Afrique du Sud), vit et travaille à Johannesbourg. Bopape est la lauréate 2017 du Future Generation Art Prize. Elle est récipiendaire du Standard Bank Young Artists’ Award, National Arts Festival, Afrique du Sud (2016). Son travail a fait l’objet d’expositions solo à Art in General, Brooklyn (2016); au Palais de Tokyo, Paris (2016); à la Hayward Gallery, Londres (2015); au Hordaland Kunstsenter, Bergen, Norvège (2015); à August House, Johannesbourg (2014); à la Stevenson Gallery, Le Cap (2013, 2011); à la Mart House Gallery, Amsterdam (2010); et à Art Berlin Contemporary, Berlin (2010). Son travail a également fait partie d’expositions de groupe à la Biennale de Sharjah (2017), à la Biennale de Montréal, (2016); à la Biennale 6 de Marrakech (2016); à la Bienial de São Paulo (2016); à la Tate Modern, Londres (2015); au Center for Visual Art, Denver, CO (2015); à l’Institute of Contemporary Arts, Londres (2015); au Jewish Museum, New York (2015); à l’Institute of Contemporary Art, Philadelphie (2014); au Tropenmuseum, Amsterdam (2014); à la Biennale de Lyon, France (2013); et au Bétonsalon—Centre d’art et de recherche, Paris (2012). seshee.blogspot.com

 

Dominique Fontaine est commissaire et fondatrice d’aPOSteRIORI, une structure à but non lucratif qui s’intéresse à la recherche « curatoriale », et à l’innovation dans les domaines de la documentation, du développement, de la production et de la promotion de diverses pratiques artistiques contemporaines. Diplômée en administration des arts et en arts visuels de l’université d’Ottawa, elle a fait des études supérieures en conception et organisation d’expositions au centre d’art De Appel à Amsterdam, Pays-Bas. Depuis 2013, elle collabore à titre de commissaire-consultante au programme « Of Africa » du Royal Ontario Museum (ROM). Parmi ses récents projets, mentionnons : Repérages ou À la découverte de notre monde ou Sans titre, articule, 2016; « Between the earth and the sky, the possibility of everything » Scotiabank Nuit Blanche Toronto 2014. www.dominiquefontaine.com