Philippe Battikha / Save our souls

La réciprocité entre les espaces intérieur et extérieur de l’atelier et de la Place Publique forme le point de départ de plusieurs des propositions in situ du projet. Philippe Battikha élargit le périmètre de l’exposition aux rues avoisinantes en isolant un bruit ponctuellement entendu dans la ville de Montréal, celui du signal d’avertissement déployé avant une explosion à la dynamite. Une corne à air est dissimulée sur le toit de la Fonderie Darling ; le son puissant de cette alarme est modifié pour émettre un appel de secours en alphabet morse. Déclenchée à intervalles sporadiques, Save Our Souls introduit une rupture dans l’environnement sonore urbain par un geste teinté d’une douce ironie, d’un humour subtil. Transmettre ce signal de détresse fait écho à un réel sentiment d’impuissance partagé par la communauté de la Fonderie Darling ; comment est-il possible d’assurer la présence de l’art, des artistes et des travailleurs culturels au sein d’un quartier en proie à une spéculation immobilière effrénée ? À quel point le corps peut-il tolérer d’exister au centre d’un chantier de construction perpétuel, à travers les bruits intenses, les vibrations et les débris ?


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Place publique

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