Cette première soirée de performance propose de rendre tangible les influences et les affinités des artistes locaux de cette discipline.
Adriana Disman
Artiste politiquement engagée, Adriana Disman, cherche au travers son travail à questionner les rapports entre l’engagement du corps et les mécanismes de pouvoir qui le surdétermine. Travaillant autour de l’automutilation, elle s’intéresse désormais à la capacité d’agir avec et sur son propre corps. L’artiste pose ainsi un droit radical à la propriété de son corps, dans une volonté de résistance urgente face à des dynamiques oppressantes. Pour la performance, Adriana s’interroge sur la relation entre l’intérieur du corps et son extérieur, et comment ces deux échelles se retrouvent en constante cohabitation par des jeux de translations.
Adriana Disman est une artiste performeuse et commissaire d’exposition basée à Toronto et Montréal. Sa pratique artistique actuelle tourne autour de l’engagement du corps, qu'elle traite dans des performances relevant du quasi-invisible et du mineur, jouant sur leurs capacités à amplifier l'échelle microscopique. Ses travaux ont été présentés dans des galeries canadienne, américaine, européenne et indienne. Disman est dans le même temps commissaire de la série de performances Link & PIN et la directrice de l’édition 2016 de la biennale de performances Morni Hill situé au nord de l’Inde. Elle a participé à organiser pendant une longue période la School of Making Thinking (NY) et la galerie RATS9. Elle est actuellement diplômée d’un master en Théâtre et études de la performance à l’Université de York ainsi que de l’école de théâtre Neighborhood Playhouse basée à New York. Disman donne aussi des ateliers, et est régulièrement invitée à donner des conférences dans différentes universités, elle a notamment enseigné à Mc Gill, l’université de Toronto et au centre d’Art Abrons.
Rachel Echenberg, Triptych
Le travail de Rachel Echenberg explore les frontières poreuses existant entre les espaces politiques, sociaux et individuels. Le corps devient alors un périmètre imparfait que l’artiste souligne en s’intéressant aux flux constants qui se crée dans les situations du quotidien. Ces dernières années, les recherches de Rachel Echenberg se sont tournées vers le thème de la « maison », en tant qu’espace tangible et psychologique. L’artiste performeuse travaille notamment avec sa propre famille afin d’analyser des structures sociales de cohabitation dans lesquelles nous sommes intimement connectés et mutuellement aliénés. Pour Triptych, Rachel Echenberg poursuit ses recherches en performant avec deux autres membres de sa famille et donne ainsi à voir la structure de la maison sans la représenter physiquement.
Rachel Echenberg est une artiste d’arts visuels qui travaille particulièrement la performance, la sculpture, la photographie et la vidéo. Depuis 1992, la pratique de Echenberg a été exposée, performée et projetée dans de très nombreux pays, au Canada, en Belgique, au Chili, en République Tchèque, en Angleterre, en France, en Allemagne, en Israël, au Liban, au Maroc, en Irlande du Nord, en Pologne, au Portugal, en Suisse ainsi qu’aux Etats-Unis. Rachel Echenberg enseigne actuellement dans le département des Beaux-Arts du Dawson College. Elle est aussi vice-présidente de VIVA! art action dont elle participe à concevoir la programmation et est membre du Conseil d’administration du centre d’art contemporain Optica, deux institutions basées à Montréal.
Stéphanie Saint-Jean Aubre, Woman Warrior
Stéphanie St-Jean Aubre tourne sa production artistique autour des questions de l’intime et de l’anecdotique. Elle illustre et interroge avec humour et poésie divers mécanismes de validation, d’acceptation de soi et de romantisation du quotidien dans un monde où le regard de l’autre est omniprésent. L’artiste travaille dans une approche autobiographique, elle présente sa vie tel un récit dont elle peut elle-même devenir spectatrice. Pour Woman Warrior, Stéphanie St-Jean Aubre propose au spectateur de la rencontrer dans un face à face isolé. La performeuse devient un objet dans l’installation, une présence immobile, mais potentiellement imprévisible, avec laquelle le visiteur se doit de négocier.
Stéphanie St-Jean Aubre est une artiste multidisciplinaire émergente originaire de Gatineau. Après quelques années d’étude en interprétation théâtrale, elle entreprend un baccalauréat en Beaux-Arts à l’Université Concordia. Elle s’y initie à la sérigraphie, médium au centre de sa pratique commerciale et contemporaine. Son travail a été exposé, entre autres, au Studio sixty- six (Ottawa), à Axenéo 7 (Gatineau), au Centre d’exposition de Val-David (Val-David), à l’Atelier de l’île (Val-David) ainsi qu’à la Carleton University Art Gallery (Ottawa).
(Textes de Théo Gorin)
Dès 18H, profitez du bar-terrasse de la Fonderie Darling pour vous raifraichir!