Atelier Kawamata  /  Collectes

À l’initiative des étudiants de l’artiste et professeur Tadashi Kawamata, l’École des Beaux-Arts de Paris et la Fonderie Darling de Montréal se sont associées pour offrir à neuf jeunes artistes l’expérience d’une première résidence d’un mois à l’étranger, dans le cadre d’une structure professionnelle dédiée aux arts visuels. Chacun d’entre eux s’est inspiré tant des espaces intérieurs qu’extérieurs de la Fonderie Darling, ainsi que d’un premier contact avec la nature et la culture québécoise. Il en résulte des œuvres prospectives qui intègrent les notions de voyage et d’échange, la collecte d’éléments organiques et d’autres matériaux trouvés sur place.

L’expérience du déplacement et du voyage est communiquée dans les œuvres de Guillaume Sokoloff, Environnements cinétiques, une vidéo captée depuis une voiture dont la vitesse anime des éléments sur son passage; de Morgane Joanin, Les relations humaines m'interrogent, une fresque aux paysages métaphoriques traduisant un monde rhizomique; de Fanny Alizon, My Darling My Poutine, un restaurant de pacotille qui sert une drôle de poutine.

Les éléments organiques se retrouvent dans la sculpture de Max Fouchy, Graines de bardane, faite à partir de graines de bardane, aux vertus médicinales amérindiennes, qui s’accrochent aux textures environnantes; dans l’installation de Jeanson Péchin, Top Chromo, une collecte puis une dispersion de feuilles mortes aux couleurs d’automne; dans la performance de Léo Allègre, Acheminement : 3km2, le transport d’un tronc d’arbre mort dans la ville depuis Pointe-St-Charles jusqu’à l’espace de la galerie. Les éléments trouvés sur place sont les matériaux de construction des œuvres de Camille Le Chatelier, JCT,qui met en scène et stimule les tensions entre différentes matières, d’Elyssa Smiri, Briques à briques, qui répond au mur de brique de l’espace par des moulages de plâtre miniature, et de Vincent Gest qui  propose Matière en Transit , une sculpture faite à partir de rebus auxquels l’artiste donne un nouveau souffle.

Cette exposition collective, qui réunit les artistes dans un contexte expérimental, est visible dans son intégralité pour une durée d’une semaine. Certaines d’entre elles, installées à l’extérieur sur la place publique éphémère, pourront être accessibles jusqu’à la fin du mois d’octobre.