C’est donc grâce aux étoiles que vous planifiez vos voyages, demandent les Phéniciens?
Non, répond Ménippe, je voyage parmi les étoiles elles-mêmes.
Obsédée par le dernier sillon des disques, l’installation Constellations procède du silence délibérément imposé à leur medium d’enregistrement. Des particules de poussières, le grain du vinyle et le frottement de la pointe de gravure révèlent les fondations d’une installation sonore qui explore sur un mode ironique les extrêmes limites du bruit : du délicat au viscérale, des superpositions de sons aux profondes résonances de ton. Un logiciel spécialement conçu, aiguille, traite et module les disques en boucle en un champ de textures distribuées d’en haut par une voûte de plus d’une centaine de micro-hauts-parleurs et par le plancher de la galerie au moyen de caissons de basse.
Charles Stankievech
Artiste et auteur d’essais sur l’art, Charles Stankievech œuvre dans les domaines du cinéma, de l’architecture et du son. Son travail a été récemment présenté dans le magazine Leonardo (MIT Press), à la 10e Biennale d’architecture de Venise, au Centre des arts de Banff, ainsi qu’au Subtle Technologies de Toronto, au Eyebeam de New York et au Planetary Collegium de Londres. Stankievech détient une maîtrise en Arts plastiques de l’Université Concordia et un baccalauréat spécialisé en anglais et en philosophie. Il partage son temps entre Montréal et Dawson City (Yukon) où il enseigne à la School of Visual Arts (SOVA), associée au Klondike Institute of Art and Culture (KIAC).