Romeo Gongora

Romeo Gongora se considère comme un chercheur: sa finalité n'est pas un objet d'art, mais un projet de recherche qui se matérialise sous une forme transdisciplinaire (installations, performance, photographie, rencontres, écrits, etc.). Mettant ainsi l'accent sur le processus plutôt que le produit final, ses travaux récents emploient le dialogue, l'empathie et la confiance comme une stratégie de production. Cette procédure implique généralement une période de recherche au cours de laquelle il travaille en étroite collaboration avec différentes communautés. Le résultat est une oeuvre in situ d’une intensité émotionnelle profonde qui vise à analyser les constructions sociopsychologiques d’un environnement physique et mental.

Entre 2002 et 2007, il a abordé dans ses projets les questions de l'identité, l'altérité et le sentiment de communauté qui s’établit entre individus, par des problématiques formelles de l’image fixe et mobile. Il a par la suite axé ses recherches sur les nouvelles technologies de haute définition, comme le projet en milieu carcéral Forgiveness (2007-2008). Plus récemment, ses oeuvres Sin Island (2008), I’m the Other (2009) et Volkskunsthalle (2009) ont intégré une dimension sociale impliquant la politique, l'activisme et la marginalité dans la pratique de la performance. Family to Nation (2010) et Movimiento Social del Cuerpo (2011-2012) prolonge son dialogue entre la représentation et la réalité à travers des performances, inspirées de Paulo Freire et Orlando Fals Borda, sur des problématiques sociales et politiques.

 

Biographie

Romeo Gongora (Canada/Guatemala) est un artiste visuel actif internationalement. En 2005, il a complété une maîtrise en arts médiatiques à l'UQAM. Il a collaboré entre autres avec le Kin Art Studio (RDC), Centre Makan (Jordanie), Platform Garanti (Turquie), Center for Contemporary Art - Lagos (Nigeria), Centre of Art Torun (Pologne), HISK (Belgique), The Office (Berlin), le Centro de la Imagen (Mexico), le Centre Culturel de Neumünster (Luxembourg), Festival Belluard (Suisse) et Cell Project Space (Londres). Il a été récipiendaire des prestigieuses résidences Rijksakademie van Beeldende Kunsten (Amsterdam) et Kunstlerhauss Bethanien (Berlin). Il a aussi publié un livre sur son exposition Volkskunsthalle avec la participation du vidéaste Aernout Mik, du commissaire de la Pinakothek de Munich Bernhart Schwenk et de la sociologue de la Humboldt Universitat, Gökce Yurdakul. Entre 2010 et 2012, il a travaillé en collaboration avec des universités de l’Amérique Latine (Argentine, Brésil, Colombie, Guatemala et Pérou). Parallèlement, il a réussi à maintenir une présence active au Canada en collaborant avec Dare-Dare (Montréal), le Musée d'art Contemporain de Montréal, la Galerie de l'UQAM (Montréal), le Centre Optica (Montréal), le Centre VU (Québec), la Gallery 44 (Toronto), le Centre Dazibao (Montréal), la Mackenzie Art Gallery (Regina) et la galerie Pari Nadimi (Toronto). Actuellement, il est un membre CA du Centre Dazibao. De plus, il a bénéficié des ressources d’organismes spécialisés en nouveaux médias comme le CIAM, Vidéographe, Méduse et PRIM.

 

(source : romeogongora.com)

Expositions récentes

2014

Leonard & Bina Ellen Art Gallery, Montreal, CA

3e Imperial, Granby, CA

2013

Preto VelhoMars GRP, Berlin

Place des Arts ?, Dare-Dare, Montréal

FAMAF-UNC, Cordoba

2009

Double Space, Mackenzie Art Gallery (Commissaire : Timothy Long), Regina