Comment est-ce que les technologies peuvent-elles transformer notre expérience ainsi que notre perception du monde ? Pour sa deuxième occurrence, Circuits allégoriques pour logiciels humains espère alimenter une discussion autour de cette question, en proposant deux performances qui abordent les notions de connexion et de présence médiatisée par les technologies numériques.
18H30 /ANNA EYLER & NICOLAS LAPOINTE, D.o.t.T.D
Venez découvrir l’oeuvre in situ, D.o.t.T.D. (Dance of the Techno-Demon), en la présence des artistes Anna Eyler et Nicolas Lapointe. Bien qu'elle affiche une apparence banale d’un commerce ambulant de hot-dogs, l’œuvre nous incite à vivre rien de moins qu’une expérience directe avec l’esprit clairvoyant de la saucisse végétarienne ! Fonctionnant avec une application de réalité augmentée et une intelligence artificielle, l’œuvre s'adapte à votre environnement pour prédire votre avenir.
ANNA EYLER & NICOLAS LAPOINTE, la pratique collaborative des artistes Anna Eyler et Nicolas Lapointe s’ancre dans une étude des environnements Web et des mondes informatiquement simulés, qui sont associés aux jeux vidéo et aux technologies immersives. Mêlant à la fois les arts numériques et la sculpture, leur démarche interdisciplinaire est inspirée par les liens de similitudes et de correspondances qui peuvent être dressés entre les réalités simulée et réelle. S’intéressant aux influences des objets numériques sur le quotidien et des manifestations de l’imaginaire technologique, ils cherchent à explorer leurs potentialités communicationnelles et relationnelles, en s’appropriant le langage des programmes informatiques. Au cours des dernières années, le duo a participé à diverses résidences locales et internationales, notamment au le centre d’artistes Verticale (Laval, 2018) et le Bòlit: Centre d'Art Contemporani (Catalogne, 2019). Leurs oeuvres ont été présentées récemment à la Galerie AVE (Montréal, 2019), au Re-Envision Film Festival (Royaume-Uni, 2019) et à l'Artist Project (Toronto, 2020).
Comment définir la présence réelle dans un contexte où le soi, dans toute son incarnation corporelle et psychique, est de plus en plus modulé, médiatisé et performé, par le biais de dispositifs technologiques ? La performance Inside-Outside, Off & On vise à explorer les questions relatives aux identités numériques, ainsi qu’à la transformations de nos expériences du temps, de l’intime et de la domesticité, pour déconstruire l’image, souvent artificielle, voire « divinisée », des influenceuses du Web. Alors que les technologies numériques ont, depuis ces dernières années, évoluées vers des dispositifs de surveillance, de contrôle et d'exposition de soi, amenant un effacement des frontières entre l’espace privé et public, Nadège Grebmeier Forget déploie à travers une navigation intuitive, des actions performatives qui agissent contre les réseaux contrôlées des « géants du Web ». S’intéressant aussi à l’esthétisation du monstrueux et des rapports complexes que la figure du monstre entretient avec le féminin, elle active un jeu subversif des standards de beauté par son utilisation surprenante du miroir et de la caméra. Son emploi du reflet comme lieu de performance, servira donc à proposer de nouvelles figurations qui permettront de confronter un avenir qui se réduirait aux images.
Cette performance est une première étape de travail, une recherche, pour le corpus Of Being Numerous: Ornaments for Boudoirs of Uncertainties (titre de travail) qui sera présenté à AXENEO7, Gatineau, à l'automne 2021.
Durée: Indéterminée
NADÈGE GREBMEIER FORGET a circulé dans le milieu des arts visuels et des arts vivants en tant qu'artiste interdisciplinaire, coordonnatrice de projets, conseillère en création ou directrice artistique. Elle s'est distinguée par la manipulation autonome et performative de son image. Avec de nombreux festivals, expositions, résidences et conférences à son actif à travers le Canada, les États-Unis et l'Europe, elle est mieux connue pour ses performances de longue durée, en direct, en streaming et privées qui remettent en question le travail de création et de devenir ; y compris les façons dont la performance (de soi ou d'art) peuvent être documentées, montrées, diffusées ou exposées. Elle est la première artiste de performance à recevoir le Prix Pierre-Ayot (2019) de la Ville de Montréal, décerné en partenariat avec l'Association des galeries d'art contemporain (AGAC).
Son travail est actuellement exposé à Montréal dans le cadre de deux expositions collectives : Je ne veux pas que la vie se mette à avoir d'autres volontés que les miennes au Projet Casa (9 juin au 2 août) et, En bonne compagnie (11 juin au 22 août) à Bradley Ertaskiran.
17h à 23h
Soirées de performancesPlace publique
Commissaire
Laurie Cotton Pigeon